-Cette semaine, Raphaël nous emporte entre paradis et enfer avec ce Patio Brûlé
Il est intéressant de constater comment les bâtiments se dégradent rapidement une fois abandonnés alors que durant des siècles, ils ont pu être invariablement préservés.
On parle souvent de reprise de droits par la nature, mais est-ce réellement le cas? Ces lieux à l’abandon se dégradent principalement par l’action de l’Homme: des visiteurs mal intentionnés taguent, cassent, voire brûlent des éléments essentiels du patrimoine de nos régions. Certains monuments, autrefois classés, peuvent être détruits par ces dégradations souvent effectuées en l’espace d’une année.
Le point de vue de Raphaël à ce sujet est inflexible: de quel droit une personne peut-elle se permettre de dégrader un endroit portant une longue histoire en ses murs? Combien de temps a-t-il fallu pour que ces couloirs ayant résisté à l’épreuve de temps aient été imprégnés de l’empreinte de fumée de quelques inconscients?…
Au dehors, cela semble être la jungle. La végétation luxuriante apporte de la chaleur à la lumière ambiante et nous attire vers l’extérieur. Le dehors semble plus accueillant de cet intérieur anxiogène, sale, glauque. Pourtant, lorsqu’on sort, il n’en est rien: après avoir traversé quelques dizaines de mètres de ronces et d’orties, nous voici sur une route au milieu de la circulation automobile, retour à la civilisation…
Anxiété de l’intérieur, anxiété de l’extérieur: où est l'”enfer”, où est le “paradis”?