– Ah, mes chers amis, nous avons encore eu du mal à vous départager! Car “on a beau faire, on a beau dire, qu’un homme averti en vaut deux”, comme il disait bien!
Mais on se trompe de chanson là! Vous aurez certainement reconnu cette double référence à Brel! Bref, mouaha, bien qu’ayant saucissfiqu… fofistiqu… SOPHISTIQUÉ le vote de la photo du vendredi, c’est encore deux photos qui ont été choisies par vos soins. Nous avons donc décidé de mettre la photo de Raphaël, “La Lumière Jaillira”, car ça faisait longtemps qu’il n’avait pas écrit pour le cadeau du vendredi.
Aujourd’hui Raphaël vous propose donc une photographie d’architecture intérieur. En tant que photographe d’architecture, c’est son domaine, mais il est habituellement moins focalisé sur l’architecture religieuse. Car oui il s’agit d’une église, si vous n’avez pas remarqué les vitraux, l’agencement des chaises ou les croix visibles un peu partout! Mais ce qui en fait sa particularité, c’est qu’elle est en béton, et surtout qu’elle fut construite par deux architectes bien connus du début du XXe siècle, Auguste et Gustave Perret! Le même donc qui a reconstruit de nombreux quartiers après guerre, ou encore trois tours éponymes dans trois villes de France, Le Havre, Amiens, et Grenoble. Malgré son athéisme convaincu, c’est un défi qui fit naître à Auguste Perret le souhait de cette construction en 1922. Budget limité, terrain étriqué, et délai condensé ne feront en rien reculer l’architecte alors bien rodé sur le béton armé! Mais l’utilisation de ce béton dans la religion ne fit pas, à l’époque, l’unanimité.
C’est donc au Raincy, bourgade bourgeoise du 9-3 paisiblement assise sur sa colline gypseuse, que va s’implanter l’église. De là, partit une colonne de taxis de la Marne dès septembre 1914, c’est en cet honneur que l’abbé souhaita l’édification d’un monument commémoratif. Seuls quatorze mois furent nécessaires pour construire l’église Notre Dame du Raincy, qui fut construite selon des méthodes et des procédés industriels: le moindre élément architectural est standardisé, le côté fonctionnel est privilégié. On n’avait vraiment jamais vu ça avant. Les piles de 43 centimètres de diamètre et la dentelle de béton dans laquelle s’insère le vitrail laissent considérablement entrer la lumière. Filtré, le soleil va déposer ses couleurs et “peindre” l’intérieur. Cette église vaut bien le surnom de “Sainte Chapelle du béton armé”!
Alors c’est ainsi que la lumière jaillit à l’intérieur, établissant le lien entre l’extérieur et l’intérieur, et peut-être le dialogue entre les riverains et l’Eglise,…
Mais c’est qu’il est grand temps de s’arrêter de causer et de rétablir le dialogue avec le week-end!!
Nous vous donnons rendez-vous vendredi prochain, et merci pour votre participation!
Nous aimons autant la photo que le texte descriptif !
Sylvie et Jean-Luc