– Et le premier mot clé de l’année à l’emporter était… Vaste! C’est par ce vaste panorama que Raphaël vous présente ce Cadeau du Vendredi au cœur de nos montagnes, vous donnant le privilège d’observer la vue du haut d’un pylône de télécabine
On a hésité entre deux images afin de vous présenter notre carte de voeux. Vous nous avez mis d’accord, c’est chose faite, vous avez les deux! Remarquez qu’avec ces étranges boules de Noël, ce n’était peut-être plus d’actualité. Alors que l’agglomération grenobloise est plongée dans la grisaille, on s’en sort en prenant un peu d’altitude. On domine la “mer de nuages”, souvent formée par une couche d’inversion, c’est-à-dire une couche d’air chauffée par le soleil en altitude, bloquant une seconde plus basse et plus ombragée donc plus fraîche, favorisant la condensation et amplifiant le phénomène lorsqu’elle se plonge dans la brume.
Les fins connaisseurs auront bien sûr reconnu les barres rocheuses orientales du Vercors, vues depuis Chamrousse. Station de ski emblématique de l’Isère, elle accueillit il y a déjà plus de 50 ans des épreuves des dixièmes jeux olympiques d’hiver. En effet, toutes les épreuves de ski alpin s’y sont déroulées: descente, slalom géant, et slalom spécial en catégories hommes et femmes. Dans la première s’est illustré le fameux Jean-Claude Killy, moins souvent mentionnées mais méritant autant leur gloire, l’autrichienne Olga Pall, la canadienne Nancy Green et la française Marielle Goitschel remportèrent les trois épreuves distinctes. Ce sont ces victoires qui ont permis à Chamrousse d’avoir cette aura particulière, en plus d’être déjà située à proximité de la capitale des Alpes, servant souvent de repère à ses habitants. Bien sûr, depuis 1968, le paysage de la station a bien changé, bien que ses pistes emblématiques soient toujours là. L’ancien téléphérique a disparu, les vieux téléskis ont été remplacés par un 6 places ultramoderne.
Bien que d’une ampleur plus réduite que d’autres consœurs iséroises, la station de ski montre de nombreux aspects particuliers. Situé sur le dernier contrefort de Belledonne avant d’attaquer des sommets plus découpés, le site présente des barres rocheuses en son extrémité orientale, alors que de l’autre côté s’étendent des alpages en pente douce. C’est d’ailleurs ce calm, plateau aride et rocailleux, qui lui donna son nom, surtout le soir lorsque le seul sommet reste éclairé de rouge. Du moins lorsqu’il fait beau, comme ce week-end!