-Cette semaine c’est le mot mystère « réflexion » qui remporte les suffrages ! Derrière ce mot se cachait une photographie de Claire-Agnès Villeneuve, prise lors d’une de ses dernières randonnées de l’été au cœur de nos chères montagnes alpines. En avant pour une petite balade onirique.
Au cœur du Taillefer…
Il y avait bien longtemps que les puristes de la montagne nous avaient vanté la beauté du lac Fourchu et de ses voisins du Taillefer, en l’occurrence le lac Noir ici présent. La fin des vacances approchant on s’est donc empressé d’aller découvrir cette petite merveille. Même si le temps fut froid et brumeux, nous permettant quand même, l’espace d’un instant, de croire avoir été téléportés au cœur des Highlands écossais, nous fûmes récompensés par moultes framboises et pléthore de myrtilles et par l’accueil des marmottes les moins farouches des Alpes !
La particularité des lacs de ce plateau du Taillefer est qu’ils sont majoritairement tourbeux, laissant derrières eux d’étranges auréoles de verdure et un sol spongieux. Ce paysage, mêlée à la brume, et on pourrait vraiment organiser une fête d’Halloween parfaite avec feu follets, spectres et Dame du Lac !
… Une Légende Arthurienne
D’ailleurs il serait bon de rappeler que la Dame du Lac n’a rien d’un personnage maléfique. A l’origine, la Dame du Lac est le deuxième nom que porte Vivianne, la fée qui éduque et guide Lancelot, dont le palais de cristal se situe au fond d’un lac quelque part dans la forêt de Brocéliande. C’est aussi Vivianne qui va éduquer la Fée Morgane, principale ennemie de Merlin et du roi Arthur. Elle va également enfermer Merlin, succombant à ses charmes et souhaitant le garder près d’elle à jamais. Si on a tendance à avoir une vision négative de cette fée c’est sûrement dû à sa position de femme forte, ne dépendant pas de la protection masculine, voir même défiant les hommes (on le voit à la nuisance qu’elle porte indirectement à Merlin et Arthur). Les chroniqueurs et les lecteurs, majoritairement masculins au Moyen-Age, n’appréciant pas trop de voir leur « autorité » masculine mise à mal, la coutume était donc d’avilir au maximum les femmes indépendantes et fortes (la majorité des cas de sorcières en somme). Son personnage est d’ailleurs inspiré de la déesse antique Diane, chasseresse farouche, déesse de la chasse, de la virginité et de la lune, connue pour avoir tué pas mal d’hommes…
Alors qui sait si derrière ce rocher au reflet troublant, ne se cacherait pas quelque femme en quête d’un mâle testostéroné à châtier/châtrer ?
Je vous laisse sur ce frisson et je vous souhaite un bon week-end à tous et joyeuse Halloween !